le désert du Balouchistan et l’Inde en Camping Car

C'est la première fois que gérard traverse le désert du Balouchistan en Camping Car, alors pour n'avoir aucune mauvaise surprise de 'logistique'
il a consulté les quelques sites d'infos les plus récents, certains écrits 15 jours avant qu'on arrive dans cette région.Donc infos actualisées.

A première lecture on comprend qu'ils ont été écrits par des 'grands voyageurs ou 'baroudeurs' comme ils aiment à se faire appeller,
mais faute de mieux on va prendre la précaution essentielle : de grosses réserves de carburant !!!

Donc les derniers kilomètres en Iran sont curieusement consacrés à la recherche de ravitaillement en gas oil,
et il nous faut nous résoudre à prendre deux jerricans supplémentaires en cabine pour éviter la panne sèche
dans les 1000 km qui nous restent à faire.

Et comme d'habitude, alors que nous avançons dans le désert du Balouchistan, nous constatons que les informations
recueillies sur internet auprès de sites de 'baroudeurs à la mort moi le...' comme dit gérard, sont largement exagérées.
Ces 'voyageurs' comme tant de journalistes sont prêts à déformer, inventer, exagérer, mentir pour 'exister' pour se faire 'mousser' .

Sur tout le parcours, nous serons doublés par des pickups chargés d'essence et de gasoil.

Partout sur la route ou sur la piste, des pickups transportant une tonne et plus de bidons de 20 ou 50 litres de contrebande avec l'Iran,
que vous pouvez arrêter pour vous ravitailler,


sans compter tout au long du parcours, ces stations service improvisées

Passé la frontière Pakistanaise, nous avons donc trouvé refuge pour la nuit dans le parking du seul hôtel
de ce sinistre point frontière, avec la peur de.... mais rassurés par le gardien armé ... (non c'est pas vrai !!!)

On ne va pas faire comme les 'Baroudeurs' et vous faire frémir.

Le PTDC hôtel est juste à coté des douanes pakistanaises, l'accueil est sympa, leurs douches et WC propres,
et pour la nuit, il faisait tellement chaud, que le patron et sa famille ont installé leurs lits de camp autour du camion
et on a dormi super tranquilles, y compris le vieux gardien armé de son seul balai pour nettoyer la cour.

Après il nous restait 628 km de parcours jusqu'à Quetta avec à coup sûr de fausses infos sur les pistes
et à faire d'une seule traite de préférence à plusieurs ou au moins à deux camping cars. Dernières infos sites web baroudeurs !

En fait, les 200 premiers kilomètres se font sur une route à deux voies

avec pour seul danger, les dos d'âne protégeant les passages de voie férrées,
et quelques langues de sable qui viennent sur le goudron.

Et puis la route s'est retrécie et nous avons eu droit sur environ 155 km à une route goudronnée à une voie
mais où on circulait à double sens.

Alors nous avons pris le parti de chaque fois s'arrêter pour croiser les camions (environ une cinquantaine sur toute cette portion)
ils sont très hauts, et quand ils prennent le bas coté pour se croiser, si le sable s'enfonce, ou ils s'enlisent ou pire se renversent.



Alors chaque fois qu'ils nous voyaient nous garer dans le sable pour qu'ils puissent nous croiser en restant sur le goudron,

ils stoppaient à notre hauteur pour nous remercier, nous offrir des morceaux de pastèque,
si bien que sur tout le parcours on a du mettre deux heures de plus, mais les rencontres en valaient la peine.

De temps en temps des passages de sable donnaient un goût 'aventure', pour le plus grand bonheur de notre petit camion

puis la route goudronnée a disparu. des vents de sable ont provoqué des dunes, et on a fait du hors piste, pendant des dizaines de kilomètres.
Pour ne pas s'égarer, on a attendu des camions pakistanais qui nous ont ouvert la 'piste'.

puis des bulldozers ne pouvant pas enlever les dunes de sable qui recouvraient la route goudronnée à certains endroits
ils ont tracé une piste bien praticable.

Là on a rencontré des chameaux un peu 'Divas'

et puis si on parlait comme les 'grands voyageur's, les 'baroudeurs' on dirait qu'on a vu :

des repères de 'pétrol trafiquants'

des maisons de 'pétrol trafiquants'

de terribles enfants de 'pétrol trafiquants'

Non !!! on n'a pas envie de jouer au plus débile surtout quand on lit sur un site de camping caristes qui sont passés 3 mois avant nous :

ils ont foncé sur ces 628 km 'speedés, flippés' comme ils disent, appels de phare permanents, klaxon bloqué, à se relayer pour ouvrir la route,
à faire garer les camions pour eux rester sur les parties goudronnées.

nous avons choisi de rencontrer ces populations et profiter de paysages grandioses

dans les villages les gens nous ont toujours bien reçus,.

la seule condition ne pas photographier sans respect.

Notre Balouchistan se résume à cette photo. Je vais faire des achats dans une boutique sans que personne ne prête attention
à ma couleur, et comme gérard prend une photo, un des 'terribles petrol trafiquants' lui fait un bonjour amical.

et sur tout ce parcours nos tranquilles compagnons de route.

et toujours cette possibilité de se ravitailler en carburant sans aucun problème.

le paysage qui devient moins désertiique, plus montagneux,

la voie de chemin de fer qui traverse les montagnes,

et les 100 derniers kilomètres, la route est à nouveau élargie à deux voies.

et les chauffeurs peuvent enfin se défouler jusqu'à Quetta.

pour ceux qui veulent effectuer ce parcours, Conseils voyage camping car au Balouchistan



Lire Récit voyage Balouchistan / Pakistan en camping car

Après Quetta, nous avons continé notre traversée du Pakistan : Album Photos Pakistan en campin car

 

Nous avons abordé le Désert du Balouchistan en camping car avec un peu de méfiance. Si on se fiait à tout ce qu’on avait pu lire avant le départ c’était presque inquiétant. Tout s’est avéré mensonges, exagérations. Nous y avons rencontré des gens d’une grande générosité, d’une tradition d’accueil. Un des plus beau souvenir de notre voyage en camping car