Récit du voyage en Turquie de l'Est en Camping Car et vers l’Inde


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Direction Dogubayazit (35km de la frontière Iranienne) Décidément, la Turquie se dénature aussi vite que la Grèce. En plus tout est plus cher qu'en France, du transport à la nourriture pour des services de qualité inférieure. On décide donc de filer droit sur l'Iran. Un commerçant Turc rencontré la veille au soir avec qui nous avons sympathisé nous suggère de visiter la seule entreprise officielle de fabrication de Tapis de Turquie qui se trouve justement en Cappadoce. Là aussi, c'est la crise, aucun touriste. Nous n'avons pas vu les soit disant 250 ouvrières qui tissent les tapis. Et les employés de l'usine prêts à tout pour nous vendre un tapis. C'était vraiment très instructif à visiter mais très triste de constater encore une fois que l'économie touristique était au point mort. Nous prenons donc la route pour la frontière. Traversée de paysages de montagnes, de Gorges vraiment profondes, avec en alternance des zones désertiques. Nous nous arrêtons le soir près de Susehri (nord est) pour la nuit dans un campement de 5 maisons au bord d'un lac. Et grosse surprise, nous découvrons nichés partout (sur les toits des maisons et sur les poteaux électriques), des cigognes. Le soir un berger ramène son troupeau au campement. et es centaines d'oiseaux se posent tout autour du camping car alors que nous mangeons à l'intérieur. Ibis, Hérons cendrés, canards sauvages...). On était au milieu de tout, ces oiseaux qui s'approchaient sans crainte du camion n'ayant pas repéré notre présence à l'intérieur. Nous passons une superbe nuit dans cette "réserve naturelle". Le lendemain après midi, nous arrivons enfin au pied du Mont Ararat (5.165 mètres) à Dogubayazit (35km de la frontière iranienne). Selon la Bible, ce serait au mont Ararat, que Noé aurait échoué avec son arche après le déluge. Depuis le départ, Gérard complètement athée me parlait du mont Ararat, seul joli passage de la bible auquel il aimerait croire. Alors tout ému après l'apéro qu'il s'est fait à l'arrivée, il s'est mis à disserter sur la vie. Ce serait beau de croire à quelque chose!!! (Clin d'œil à notre ami Babe). Nous demandons l'autorisation de passer la nuit près du palais d'Ishak Pasa, d'où nous avons une superbe vue sur le Mont Ararat, ce qui nous fait oublier le racisme que je subis depuis mon entrée au Kurdistan (voir rubrique ci-dessous)
Ambiance et Accueil et surtout racisme en Turquie de l'Est : Dans le centre du pays, surtout dans les villages, beaucoup de gentillesse. Je reste toujours une curiosité car pour certains c'est la première fois qu'ils voient "noire" en vrai, un peu comme un blanc qui arrive dans beaucoup de coins d'Afrique. Et puis en "s'enfonçant" vers l'Est tout devient différend. A partir de la région d'Erzican, Erzurum, Dogubayazit et en remontant vers Trabzon, je ne suis plus confrontée à de la curiosité, mais à une forme de racisme des plus malsains. A l'aller, nous avions tant de projets pour ce voyage, nous pensions déjà aux futurs pays à visiter, que nous n'avons pas porté grand intérêt à ce racisme,
et puis chaque fois que ça arrivait, on allait un peu plus loin. Au retour, nous avions pour projet de remonter vers Kars, Trabzon et toute la cote nord de la Turquie, malheureusement, plus on sillonnait l'est et le début du nord est, plus nous étions confronté au pire des racismes. Alors, on a décidé de traverser la Turquie 'non-stop' pour se reposer à Alexandropolis en Grèce, ou nous avions reçu le meilleur des accueils à l'aller. Ce qui est curieux, c'est que cette région, le Kurdistan, souffre "d'une forme de rejet, de racisme" de la part du reste de la Turquie, et ils se comportent de la même manière avec les africains. Peut être devraient ils se dire que ce n'est pas très intelligent de faire subir aux autres, ce qu'on ne veut pas subir soi-même. Dans l'Est de la Turquie nous n'avons rencontré aucun touriste ! A voir l'attitude qu'ils ont eu à mon égard, c'est peut être mérité.